Les mares pédagogiques et les frayères, ilots de biodiversité

Au détour d’un chemin, chacun est invité à visiter ces réservoirs prisés par une faune et une flore multiples. Ces lieux constituent des postes d’observation privilégiés. Outre le maintien d’une riche biodiversité, ils ont pour objectif la découverte, l’initiation et la sensibilisation à la nature pour les publics de tous les âges. Des balades nature y sont régulièrement programmées ainsi que des actions pédagogiques avec les écoliers.

En quelques années seulement, une vie foisonnante s’y déploie. Véritables sanctuaires, ils servent à la fois de refuge, de lieu de reproduction et d’alimentation. Parmi les nombreuses espèces animales bio-indicatrices y séjournant, citons les plus facilement observables : la grenouille rousse (Rana temporaria), les punaises d’eau (Geris) ou encore les libellules ou demoiselles telles que le Caloptéryx splendide.

 

Les postes d’observation de la Basse-Zorn

Deux mares pédagogiques ont été crée sur le territoire. La première voit le jour à la fin des années 90 dans la forêt communale de Gries. Un captage des fossés d’écoulement voisins renouvelle ses eaux prisées par la grande faune sauvage. Son ambiance de clairière charmera petit et grand.

La seconde voit le jour en 2004 au lieu-dit la Waschfaeld rue des Aulnes à Hoerdt. De faible profondeur, l’eau y est renouvelée par les remontés de la nappe phréatique rhénane. Chacune ayant son charme, celle-ci conviendra aux amoureux d’ambiance campagnarde. Elle se trouve au milieu de vergers hautes-tiges et des jardins maraîchers. Le 15 décembre 2008, une opération de plantation d’une haie à fruticées, d’arbres et de saules têtards avec les écoliers hoerdtois à renforcer sont rôle écologique.

La frayère du Schiffmatten

Entre 2005 et 2006, l’Association Agrée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) de Hoerdt-Bietlenheim en partenariat avec les acteurs locaux porte un projet de restauration d’un ancien bras mort de la Zorn qui n’était raccordé à la rivière que lors des fortes crues. Situé au lieu-dit Schiffmatten à Hoerdt (à proximité du dernier viaduc ferroviaire), les travaux se sont succédés : désenvasement et remodelage sur 60 mètres, stabilisation des berges par clayonnage et fascinage, coupe des saules en têtard. La frayère du Schiffmatten est aujourd’hui un havre de paix prisé des promeneurs, des poissons, des alevins, des batraciens et des oiseaux aquatiques tels que la poule d’eau (Gallinula chloropus) ou la foulque macroule (Fulica atra).

En 2008, l’Association Agrée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) de Hoerdt-Bietlenheim porte un second projet de frayères artificielles à la gravière de Hoerdt. Des tapis de 2m² chacun fixés sur une grille ont été posés. Ils ont rapidement été prisés des poissons au moment de la ponte. Les alevins, à l’abris des prédateurs et disposant d’une nourriture abondante, ont pu repeupler les eaux.

 

Le saviez-vous ?

 La coupe du saule pleureur (Salixbabylonica) en têtard est un héritage du passé. La taille se fait alors au niveau du tronc ou des branches maîtresses à un niveau bas pour provoquer le développement de rejets. Ils témoignent d’une époque où leur utilisation était indispensable aux paysans : vannerie en osier (notamment le panier), liens pour attacher les sarments de vigne, bois de chauffage, délimitation des parcelles, stabilisation des berges, ombrage pour les vaches, etc. Cette pratique avait lieu à une époque où on liait ses bottes avec un brins de paille ou un brin d’osier.

Outre cet héritage culturel, il participe à l’enrichissement de la biodiversité locale. Les cavités formées offrent en effet le gîte et le couvert à de nombreuses espèces  de rongeurs, d’oiseaux cavernicoles, d’amphibiens et d’insectes.

 

Partez à leur (re)découverte !

Circuit découverte "Entre prairies et vergers", "Sur les bords de la Zorn" et "Sentier botanique de Gries"