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La tradition du messti et de ses conscrits
Remontant à la Révolution Française, la conscription ou « service militaire obligatoire » est institué le 5 septembre 1798 au Conseil des Cinq-cents sous l’impulsion du député Jean-Baptiste Jourdan. Le premier article précise que « Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie ». A l’origine tous les hommes de 20 à 25 ans devaient effectuer un service militaire de cinq ans.
Cortège du centenaire du Messti de Geudertheim en 1936 ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
La danse moment incontournable d'un messti typique avec conscrits et Masstimaide (classe 1937-1957) ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
La danse moment incontournable d'un messti typique avec conscrits et Masstimaide (classe 1937-1957) Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
Le panier à oeufs des conscrits de Geudertheim classe 1914-1934 ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
Le traditionnel drapeau décoré des conscrits de Geudertheim classe 1944-1964 ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
Le traditionnel gâteau du maire en musique (classe Geudertheim 1937-1957) ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
Les conscrits de Geudertheim classe 1900-1920 accompagnés du vilon du diable (Teifelsgei) ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
Les conscrits de Geudertheim classe 1909-1929 en bérets cette fois-ci ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
Les conscrits de Geudertheim classe 1950-1970 en présence du Masstibar ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
Les conscrits de Geudertheim en présence du Masstibar dans les années 20 ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
Les conscrits de Gries classe 1912-1932 avec chapeaux fleuris et bérets ©Gries, au fil du temps, Carré Blan Editions, 1998, coll. Mémoires de vies ®
Les conscrits de Gries classe 1940-1960 avec un mouton griesois ©Gries, au fil du temps, Carré Blan Editions, 1998, coll. Mémoires de vies ®
Les conscrits de Weitbruch classe 1925-1945 en musique ©Alain Christophe
Messti rime aussi avec fête forraine (vers 1970 à Geudertheim) ©Geudertheim, le grenier aux images, Carré Blanc Editions, 2005, coll. Mémoires de vies ®
Cette loi ne cessa d’évoluer au cours de l’Histoire, notamment sur la durée du service. La professionnalisation des armées sous Jacques Chirac entraina la suspension de la conscription pour tous les jeunes nés après 1979 par un décret du 8 novembre 1997. Elle fut remplacée par la JAPD (Journée d'appel de préparation à la défense).
Le mot messti est attesté dès 1313. Il provient de messtag, le jour dédié à la fête du saint-patron des églises catholiques. Cette fête qu’autrefois jeunes et moins jeunes attendaient avec impatience ne cessa d’évoluer. Elle fut très vite le jour en l’honneur des jeunes de la classe d'âge qui allaient être prochainement incorporés, les Messtiburschen. Ils en étaient les principaux animateurs.
Ce jour de fête estivale réunissait, l’ensemble des villageois dans une ambiance joyeuse et folklorique. Des bals et des spectacles étaient organisés dans les rues et les restaurants, une fête foraine avait lieu - encore aujourd’hui- à la Messtiplatt de chaque village…
La fête des conscrits était un véritable rituel qui faisait des garçons de vrais hommes. Ils étaient reconnaissable par leur costume de conscrit qui au fil du temps devint de plus en riche : tissus écossais, rubans colorés, l’incontournable chapeaux fleuris dès les années 20, le drapeau tricolore brodé du nom de la classe, etc.
Chaque classe était accompagnée du Masstibar (ours du Messti) chargeait de divertir et de faire le pitre. Il était reconnaissable par sa canne et la plus part du temps par son Teifelsgei (violon du diable). Les conscrits quémandaient des œufs chez les habitants dans l’espoir de payer les ardoises qu’ils laissaient dans les différentes auberges. Un gâteau était traditionnellement offert au maire du village qui à son tour offrait boissons et nourriture à nos jeunes.